Comment faire pour déboulonner Zandry Kely ? Quelle stratégie à adopter ? Toute la question est là !
S’il existe mille et une tactiques pour ce faire, il n’y a pas trente-six issues. Pas même deux pour y atteindre. Un seul et unique chemin : le vote. En dehors de la voie démocratique, il n’y a point de salut ! Seule l’alternance démocratique tient route. Le reste n’est que fantasme ! Pas non plus dans la rue, ni par un coup d’Etat, ni par un putsch !
L’ancien Chef d’Etat, supposé chef de l’Opposition, par RMDM interposé, impatient de revenir aux affaires, descend avant terme sur terrain et s’entraîne à bloc. Il se considère même déjà comme vainqueur. Il se caresse l’idée de « reprendre », au plus tôt, la direction des affaires de l’Etat. Apparemment, Ravalo semble oublier qu’il doit d’abord et forcément passer par la voie du scrutin démocratique. Il faudrait qu’il abatte à plate-couture l’homme en place. Ce qu’il faudra démonter ou réussir. En tout état de cause, le locataire d’Iavoloha Rajoelina Andry Nirina tient d’une main de fer le pouvoir sans écraser personne et il ne sera pas facile de le déloger. Sa cote de popularité se trouve encore au beau fixe.
D’autres prétendants, car il en existe en pagaille, font leur apparition. Ils montent sans peur ni complexe, sur le ring et montrent les muscles. Ils se livrent à des gesticulations fortement médiatisées. Evidemment, pour impressionner et pour courtiser l’électorat. En cette année décisive pour l’avenir du pays, il appert que le peuple se trouve au cœur de multiples sollicitations. En effet, ce sont les Malagasy qui auront le dernier mot sur le choix du futur Premier magistrat du pays. La direction de la magistrature suprême de la Nation revient à celui qui mérite le prendre et cela en fonction des résultats du vote. La loi de la majorité est implacable. Nul ne peut se prévaloir le droit de se mettre en travers sinon s’y opposer.
Le camp d’en face, Opposition déclarée ou voilée, élabore depuis un certain temps, au moins depuis deux ans, des stratégies de manière à aboutir dans cette bataille sans merci. Le Président sortant se trouve logiquement dans la ligne de mire des adversaires et tous les moyens sont … bons pour le détrôner.
A lumière de ce qui se dévoile par hasard, une tactique semble être priorisée entre toutes à savoir l’émiettement ou la dispersion des voix. On opte pour le « vote régional » ou de proximité. Une personnalité se va se porter candidat dans la mesure où elle pourrait racoler le choix de la majorité dans une région donnée ou dans une ancienne province quelconque. L’objectif étant de réduire la marge de manœuvre du candidat IRD à l’intérieur de ses régions ou provinces données. Donc, il y aurait une myriade de candidats tout juste pour limiter les chances de réussite du locataire d’Iavoloha. En fait, il est et lui seul « l’homme à abattre ». Et en cas de deuxième tour, les candidats- écran porteraient leurs voix à celui qui parviendrait à s’aligner avec le candidat IRD, le super favori.
Un simple observateur notera qu’il s’agit là d’une vieille tactique qui n’a pas encore porté ses fruits. Qui vivra, verra !